Poussières d'étoiles

"Je suis donc je pense"
acrylique sur toile

Sans avoir lu l'ouvrage d'Hubert Reeves "Poussières d'étoiles" j'en devinais le contenu rien que par son titre.
Tous les noyaux d'atomes qui nous constituent ont été engendrés au centre d'étoiles mortes il y a des milliards d'années, nous sommes issus de poussières d'étoiles
Plus rouge que le sang, plus profond que les "racines", plus haut que n'importe quel étendard les étoiles sont nos mères.

La culture n'est pas innée. La culture s'acquière par un apprentissage mais avant ça, il y une notion de choix que l'on peut prendre en compte.

Ce choix est inhérent aux circonstances, à  l'environnement, mais il devient une enivrante possibilité quand les contraintes sont levées.
Un jour ma mère me disait: "tu es quarteron français".
Cette mesure de filiation "home made" me convenait. J'étais plus tahitien que ma mère, plus français que mon père et par paralogisme (pas évident) plus tahitien que français.

C'est en tahitien de naissance que j'évoluais à Tahiti. C'est en Tahitien par choix que je me révolte en France. C'est en franco-tahitien que je construis un pont branlant entre deux rives qui se font face et qui s'ignorent.

La culture est faite par ceux qui en sont issu et qui l'ont choisi. La culture est collective mais se construit par des "individualités" (et par transmission mais ce n'est pas de ça que je veux parler). La garder telle quelle est une douce sécurité, l'amalgamer avec autre chose devient un fait d'arme dangereux.

Faire de l'art Polynésien stricto sensu ne m'intéresse pas il y en a qui le font beaucoup mieux que moi.

Une artiste invitait récemment les autres artistes à :"Communiquez la valeur de votre art".

La valeur de ce que je fais existe par les références de celui qui voit. La valeur de mon art n'existe que par les yeux de celui qui veut bien regarder et surtout comprendre...

Faire de l'art c'est se foutre des frontières.
Partager

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire